Les chemins de fer russes (RZD) ont des musées dans de nombreuses villes. Celui de la gare de Paveletskaya à Moscou (ancien Musée du convoi funéraire de Lénine) ne renferme rien d’extraordinaire, mais une carte affichée dans une des salles mérite l’attention : celles des grands projets d’infrastructures ferroviaires pour les décennies à venir. Pêle-mêle, on trouve des lignes à grande vitesse Saint-Pétersbourg – Moscou, Moscou – Ekaterinbourg à l’horizon 2020, puis dans la décennie suivante Ekaterinbourg – Krasnoyarsk, soit 5000km à la louche ! En voie classique, on trouve des projets de raccordement de sections dans le grand nord (certaines ont été construites par des prisonniers du Goulag) au reste du réseau, une grande ligne Tynda – Yakoutsk (qui devrait entrer en service cette année) puis Yakoutsk – Magadan, ainsi que le raccordement de l’île de Shakalinsk, au nord du Japon ! C’est dans ces situations que l’on mesure l’immensité du territoire russe…
Si ces projets se réalisent, ils réservent sans doute de belles aventures, pour les entreprises qui les réaliseront et pour les passionnés de voyages ferroviaires qui pourront inaugurer de nouveaux itinéraires. Mais si la capitale de la Yakoutie est en bonne voie pour accueillir les premiers trains cette année, les Sapsan (déclinaison d’ICE allemands) roulent toujours au maximum à 200km/h entre Moscou et Saint-Pétersbourg, et le projet de LGV Moscou – Ekaterinbourg via Kazan laisse plus d’un observateur sceptique. A suivre…
La carte (ouest et est) :