A la découverte de la Chine (2)

(Diaporama en bas de l’article)

Chapitre 1 : Premier contact avec la Chine !

L’enregistrement à CDG (avec du personnel aimable ! Cela change de mon expérience dans cet aéroport deux ans auparavant), les vols et le transfert à Francfort se passent sans problème. Le service en vol est excellent.

L’aéroport de Pékin ressemble finalement à n’importe quel aéroport de grande métropole. A l’immigration, un panneau indique que les photos sont interdites ; dommage, certaines policières sont plutôt jolies 🙂 Par ailleurs, les formalités sont très rapides grâce aux nombreux guichets ouverts en parallèle : en 10-15min, tous les passagers de notre A380 ont été enregistrés. A noter que presque chaque fois que vous avez affaire à un fonctionnaire (quel qu’il soit : immigration, billets de train…) un petit boitier permet d’évaluer son travail en appuyant sur le smiley correspondant. A importer en France pour espérer, peut-être, un accueil aimable dans les administrations ?

Je récupère ma valise et retrouve une amie chinoise, ancienne camarade de promo. Nous prenons l’Airport Express (25Y) (1€=8.5Y à ce moment) jusqu’à Dongzhimen puis le métro (2Y quel que soit le trajet) jusqu’à Yonghegong où se trouve mon auberge (Candy Inn, Beixin Hutong, à p.d. 30Y/nuit). C’est une auberge de jeunesse au confort tout à fait correct et qui dispose d’un bar avec petite restauration, salle de billard, internet en libre-accès, etc… ; le personnel est aimable et serviable.

Elle est située dans un hutong restauré, nom donné aux ruelles étroites bordées de petites maisons traditionnelles, où il est courant de voir les habitants rassemblés autour d’un jeu de plateau ou de cartes. Certains quartiers sont préservés et restaurés, tandis que d’autres sont voués à une destruction prochaine pour laisser place à de grands centres commerciaux… Dans toutes les grandes villes, vous verrez (même si cela ne saute pas aux yeux) des murs (en style traditionnel !) courant sur des centaines de mètres. Derrière ces murs a lieu la « reconversion » urbaine à marche forcée.
Nous nous dirigeons vers le centre commercial en dessous de l’Oriental Plaza, où se trouve, entre autres, le « Food Republic » (plats 10-20Y), grande cantine où l’on charge une carte à la caisse (10Y de caution), choisit ses plats à différents stands, et récupère le solde et la caution en rendant sa carte à la sortie. La nourriture n’est pas extraordinaire mais c’est une bonne première approche de la gastronomie chinoise ; l’avantage est qu’il n’y a qu’à montrer le plat désiré et donner sa carte ! Dans les centres commerciaux, on rencontre également des chaînes de boulangeries dont une nommée « Paris Baguette » (en français dans la devanture), même si ce qui y est proposé n’a pas grand-chose à voir avec ce qu’on trouve en France… Par ailleurs, dans la cuisine chinoise, le sucré est assez peu présent.

Pour revenir au métro, le réseau de Pékin est bien développé, et à l’image de la ville : étendu. Il peut y avoir 3 ou 4 km entre deux stations. Les annonces et les affichages sont doublés en anglais. On notera qu’il faut passer les bagages aux rayons X en entrant dans les stations. A cette occasion, on remarque le grand écart entre théorie et pratique : au lieu de regarder l’écran de leur scanner, les employés jouent sur leur portable ! Le code de la route est tout aussi théorique, et il vous faudra développer un sixième sens pour repérer tous les dangers qui vous guettent lorsque vous traversez une route.

 

Chapitre 2 : Pékin, la suite.

Après une très longue nuit pour me remettre du décalage horaire, je décide de visiter le Temple des Lamas (Yonghegong, 40Y), tout proche et encore en activité, excellemment conservé et qui abrite quelques expositions sur le bouddhisme. D’ailleurs, à côté des hutongs, les rues adjacentes renferment une pléthore de boutiques d’encens et d’articles religieux, ainsi que des « bureaux » de moines (pour vous dire la bonne aventure ?). A proximité également, Guozijian Jie avec ses petits bars et magasins « branchés » et le temple de Confucius (20Y), intéressant également.

Une journée est consacrée à la grande muraille (des paysages à couper le souffle) et aux tombeaux Ming (pas grand-chose à voir, si ce n’est les chinois qui ont peur d’y entrer, et les montagnes de billets en offrande).

Petite parenthèse : méfiez-vous des excursions guidées. La visite des sites majeurs est expéditive et on passera le reste de la journée à vous balader entre les différents magasins « à touristes » : fabriques de jade, de soie, etc… (On m’a dit la même chose pour les excursions à l’armée de terre cuite à Xi’An). De plus, il y a souvent des « frais cachés » (ex : l’excursion comprenait bien le ticket pour la grande muraille, mais pas pour le téléphérique). Moyennant un peu de préparation, il y est quasiment toujours possible de se rendre par soi-même sur les sites touristiques, et les auberges de jeunesse peuvent vous renseigner.

Le Palais d’Eté (Yiheyuan, métro éponyme, 50Y avec l’accès aux galeries) mérite vraiment le déplacement, c’est sans doute mon attraction préférée à Pékin. Le parc est immense et offre des paysages paisibles et magnifiques ; on peut y passer une grande partie de la journée si on prend son temps. On rencontre des pavillons et ponts typiques, le fameux bateau de marbre, des vendeurs de Rolex… Les galeries valent également le détour.

La Cité Interdite (40Y) est incontournable et à la hauteur de sa réputation, de même que les galeries attenantes (Salle des Horloges, 10Y). Vous pouvez aussi faire un tour sur la tristement célèbre place Tian An Men, avec sa forêt de caméras de surveillance et ses bâtiments de style soviétique. Vos bagages seront scannés – une fois de plus – à l’entrée.

Petite mise en garde : c’est écrit dans les guides touristiques, sur VF, sur le site du ministère des affaires étrangères, mais j’en rajoute une couche : dans le secteur entre l’oriental plaza, le marché Wangfujing et la place Tian An Men (ainsi qu’à Shanghai autour du Musée), des jeunes filles abordent les (jeunes) hommes seuls ou les groupes d’occidentaux et, sous prétexte de pratiquer leur anglais, veulent vous emmener dans une maison de thé dans le but de vous dresser une addition exorbitante, ou se présentent comme des étudiants en art et vous proposent d’aller dans une exposition. Il n’est pas rare de se faire aborder quatre ou cinq fois sur un trajet d’un kilomètre dans ce quartier, et ils sont assez collants. Plus généralement, vu le faible nombre de Chinois parlant anglais, soyez méfiants si on vous aborde en anglais. Les chinois sont sympathiques et chaleureux, mais disons que les personnes au contact des touristes n’en sont pas toujours les meilleurs éléments.

Les tours de la Cloche et du Tambour (20Y) permettent d’observer le quartier des hutongs, d’assister à un spectacle de tambours ainsi que de prendre part à une cérémonie du thé (ce n’est pas une arnaque cette fois , on vous invitera juste à acheter des choses dans le magasin attenant). Le quartier situé entre les tours et le temple des lamas est intéressant : il regorge de petites boutiques et restaurants dans des maisons basses traditionnelles.

Je fis un tour à la fameuse « rue de la soie » qui est en fait, sur six étages, un immense marché de contrefaçons et d’articles pour touristes. Si vous souhaitez acheter, gardez en tête que tout est faux et marchandez ferme.

Guide pratique : comment négocier avec un marchand chinois ?
En voyant votre tête d’occidental, tout marchand chinois qui se respecte annoncera un tarif exorbitant. Vous lui signifierez que vous ne paierez pas ce prix (ce à quoi il s’attend malgré sa réaction surjouée) et vous demandera d’annoncer un prix. A ce moment-là, divisez le prix annoncé par 4, 6, 10 voire plus ; de toute façon, le marchand ne vendra pas à perte. S’il refuse votre offre, faites semblant de partir (ou partez vraiment) et souvent, le marchand vous rattrapera et cèdera à votre proposition.

Guide pratique : comment acheter un billet de train ?
Il arrivera bien un moment où vous voudrez ou devrez changer de ville. Notez que les réservations de billets de train n’ouvrent qu’au maximum dix jours en avance, parfois moins, et il peut arriver que vous ayiez à changer vos plans pour cause de train complet.
Pour acheter un billet, vous pouvez au choix :
-passer par un hôtel ou une auberge de jeunesse, moyennant 20 à 30Y de commission
-passer par une agence de voyage en ville (non testé)
-aller aux guichets de la gare centrale de Pékin en espérant que le guichet pour étrangers soit ouvert
-vous apercevoir que ce guichet est fermé, pleurer et hurler que quelqu’un qui parle deux-trois mots d’anglais vienne vous aider (non testé) et rentrer à votre hôtel pour leur demander d’acheter un billet de train.
-apprendre le chinois et aller aux guichets

Le dernier soir, je dînai dans un restaurant de canard laqué (métro Hepingmen) en compagnie de mon amie chinoise ainsi que de deux connaissances, des étudiants français en échange à Pékin. Puis elle me raccompagna à la gare, direction … Shenyang, dans le Liaoning !

Guide pratique : prendre le train en Chine
Il y a tout un cérémonial pour prendre le train en Chine. Tout d’abord, pour entrer dans la gare, vous montrez votre ticket, puis vous faites scanner vos bagages. Il y a un certain nombre de commerces dans la gare, surtout des victuailles pour le voyage, et c’est à peine plus cher qu’une grande surface normale. Parfois (comme à Shanghai), on trouve même un magasin de modélisme, qui proposait entre autres des modèles allemands, français, ainsi qu’une superbe reproduction d’une locomotive à vapeur chinoise avec les écussons à l’effigie de Mao, à l’échelle G (1/22.5), pour la modique somme de 30000Y (plus de 3000€) !
A chaque train correspond une ou plusieurs salles d’attente où vous attendez sagement que l’embarquement commence. C’est à ce moment qu’on poinçonnera votre billet et que vous vous dirigerez vers le bon quai (c’est indiqué mais il suffit de suivre le mouvement). A l’entrée de la voiture, si c’est un train de nuit, vous donnerez votre billet à la contrôleuse, qui vous donnera un badge en échange (c’est pour venir pour réveiller à lorsque vous arrivez à destination). Parfois, elle prend les noms des passagers. A la descente, vous refaites l’échange dans l’autre sens ; vous aurez besoin de votre billet pour sortir de la gare.
Dans les nouveaux trains à grande vitesse (avec la lettre G), l’embarquement se fait via des portiques ; en outre, sur le quai, il y a des marques pour dire où faire la queue pour monter dans la voiture. Chaque voiture dispose d’une porte pour la montée et d’une pour la descente !

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