Grande ville industrielle néo-soviétique, centre du bouddhisme russe, ancien comptoir de commerce assoupi, Ulan-Ude est un peu de tout cela.
L’arrivée à l’aube laisse entrevoir un tableau typique de steppes, rivières et le début d’une chaine de montagnes. Le minuscule aéroport (international) est bordé par un terrain d’aviation peuplé de vieux biplans (appartenant apparemment aux pompiers), cliché très soviétique.
L’après-midi, nous retrouvons devant la tête de Lénine (la plus grande du monde) une de mes connaissances, native de la ville, pour visiter le musée ethnographique en plein air, qui présente des maisons sibériennes en bois, un église de vieux-croyants, des yourtes et des campements de tribus locales. Le soir, nous visitons le centre-ville, qui est en deux parties : la ville haute, autour de la place des Soviets et de la tête de Lénine, est la partie soviétique. La rue Lénine, dont une partie est piétonne (et surnommée rue Arbat en référence à la rue moscovite !) descend vers le centre historique et ses maisons en bois.
Le lendemain, le frère et la mère de notre amie nous déposent à la Datsan d’Ivolga, le plus imporant lieu du bouddhisme en Russie. En chemin, sa mère lance quelques pièces près d’une colline marquée d’une incantation, pour rendre hommage à l’esprit qui « habite » ce lieu. En Sibérie, le chamanisme a survécu à l’époque communiste.
Nous consacrons notre dernière journée à Ulan-Ude à la visite de quelques musées. Une gardienne du musée d’art croit que ma copine est bouriate et vient lui dire (en russe) que le musée vient d’ouvrir une salle dédiée à l’art bouddhique : en effet, une grande partie de la population a les traits asiatiques !